On l’appelle aussi, parfois, corridor biologique. Par définition, le corridor écologique est un couloir naturel, un lien essentiel entre des territoires fragmentés ou séparés par l’homme. En coupant ces espaces, l’homme coupe aussi la migration naturelle des espèces animales et la dissémination des végétales. Avec, pour résultat majeur, l’effondrement de la biodiversité qui y résidait.
Découvrez la définition d’un corridor écologique dans cette vidéo :
À quoi ressemble un corridor écologique
Selon l’Agence Française pour la biodiversité, on peut trouver en France trois types de corridors écologiques :
- les corridors linéaires (les haies, chemins et bords de chemins, les bandes enherbées le long des cours d’eau,…) ;
- les corridors discontinus (les espaces-relais ou îlots-refuges, les mares, les écoponts au-dessus des routes, les bosquets,…) ;
- les corridors paysagers (mosaïque de structures paysagères variées).
Pourquoi est-ce essentiel ?
En s’occupant uniquement de préserver un espace naturel riche (en faune et en flore), on risque de l’isoler. Cette réserve de biodiversité devient alors un sanctuaire, séparée du reste du monde. Et au moindre bouleversement, elle menace de disparaître intégralement.
Aussi, l’intérêt du corridor écologique est-il de préserver non seulement ce puits de biodiversité mais aussi sa bonne communication avec le puits le plus proche. Ainsi, les espèces circulent et poursuivent leur cycle de vie en s’étendant sur toute la surface naturelle de leur habitat.
Les plantes elles aussi maintiennent de cette façon une communication entre elles et se développent selon leurs besoins naturels, sans l’effet « pot-de-fleur » qui les limite en créant une réserve fermée.
Et en ville ? Le corridor écologique plus nécessaire que jamais !
Ce fameux corridor vert ne sert bien entendu pas qu’en milieu rural. Au contraire. La ville marque traditionnellement la limite nette d’expansion de la biodiversité environnante.
Mais elle peut en réalité devenir un formidable relai qui préserve les mouvements des espèces et leur cycle de vie naturel. Comment ? En offrant des îlots verts suffisamment riches pour que se recrée une vie durable.
En installant une toiture-terrasse végétale, vous pouvez notamment participer à la préservation d’espèces endémiques au niveau végétal. Mais aussi au retour d’insectes pollinisateurs, d’oiseaux migrateurs, ou encore d’oiseaux nocturnes comme la chauve-souris (capitale pour l’équilibre de la faune, y compris en ville). En formant des capsules de verdures régulières en milieu urbain, vous permettez d’établir (ou de renforcer) un corridor écologique.
Vous rouvrez ainsi une voie naturelle de circulation voire d’installation des espèces.