Qu’en est-il si l’on met en œuvre un revêtement végétal au lieu d’un revêtement minéral ? Peut-on vraiment encore y poser un 20 tonnes ? Et obtenir la même résistance qu’avec du béton ou du bitume ? Suite de notre article sur la perméabilité des sols d’un parking et la portance garantie par ce dernier.
Avec une surface végétalisée, est-ce la même chose ?
Quand on veut que de la végétation affleure à la surface d’un parking, on imagine tout de suite qu’il perd en résistance par rapport au minéral ou au bitume. Simple biais cognitif, qui veut que le béton soit toujours le plus fort. Or, il n’en est rien. La solidité n’a rien à voir avec la surface, mais avec la structure en sous-sol.
En intégrant de la végétation, comme dans le système ECOVEGETAL MOUSSES, on pose simplement une « couche » finale sur des fondations qui, elles, sont structurantes. On peut donc oublier l’image de voitures embourbées dans une pataugeoire puisqu’on respecte exactement la même installation que les systèmes précédents, en profitant donc exactement des mêmes performances.
Les alvéoles magiques
Il s’agit de poser sur ces mêmes fondations une strate d’alvéoles en polyéthylène de 5 cm d’épaisseur, les fameuses dalles ECORASTER, qui permettent de faire pousser des végétaux à l’intérieur des alvéoles, mais dont la structure résiste à toutes les pressions. Les 20 tonnes de notre camion ne poseront aucun problème. En effet, la pression portera sur la tranche des alvéoles qui sont produites (à partir de plastique recyclé) avec un procédé injectant des pressions telles qu’elles sont capables d’encaisser des poids de véhicules impressionnants.
Le seul sujet, avec une surface végétalisée, c’est la résistance du vivant. Celle de la partie de la végétation qui affleure juste au-dessous de l’arase de la structure alvéolaire pour faire oublier les formes octogonales au regard.
Cette végétation décorative n’aura aucun effet sur la capacité de la structure à supporter le poids du 20 tonnes.
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Rotation des véhicules
Dès lors, tout dépend du nombre de rotations des véhicules auquel devra faire face le parking en question.
Si les véhicules vont et viennent très souvent, mieux vaudra alors éviter la végétation et insérer dans les alvéoles des pavés par exemple (solution ECOVEGETAL PAVE) : on obtiendra la même perméabilité du sol, et l’on pourra voir se succéder de nombreux véhicules sans problème.
Pour conserver une ambiance végétalisée, avec des parkings à rotations moyennes, il existe un compromis intéressant : ECOVEGETAL MOUSSES.
Dès lors, tout dépend du nombre de rotations des véhicules auquel devra faire face le parking en question.
Si les véhicules vont et viennent très souvent, mieux vaudra alors éviter la végétation et insérer dans les alvéoles des pavés par exemple (solution ECOVEGETAL PAVE) : on obtiendra la même perméabilité du sol, et l’on pourra voir se succéder de nombreux véhicules sans problème.
Pour conserver une ambiance végétalisée, avec des parkings à rotations moyennes, il existe un compromis intéressant : ECOVEGETAL MOUSSES. On conseille de choisir entre le ECOVEGETAL GREEN, ECOVEGETAL MOUSSES ET ECOVEGETAL PAVE ou ECOVEGETAL MINERAL en fonction du nombre de rotations / jour sur une même place de parking selon le schéma ci-contre.
ECOVEGETAL MOUSSES, végétation hyper-résistante
Le système ECOVEGTAL MOUSSES, a recours à des végétaux de milieux arides. Le type que l’on rencontre en bord de mer ou en montagne, qui vit dans des milieux très pauvres et en surface ( sedums, trèfles nains, thym serpolet et graminées alpines). C’est ce qui rend son aspect comparables à des mousses. Un tapis végétal qui se renouvelle donc facilement, même dans une ambiance avec des rotations de véhicules relativement importantes et des mouvements de piétons. Celle de parking de grandes surfaces en distribution spécialisée, par exemple.
Là encore, la seule contrainte à respecter reste la qualification drainante des matériaux. Il ne suffit pas en effet de poser des végétaux sur une surface imperméable en espérant qu’ils absorbent à eux seuls les eaux de pluie, mais bien de cumuler deux caractéristiques aujourd’hui essentielles dans les nouveaux PLU : une végétalisation de l’espace et une perméabilité parfaite. Le tout, en supportant sans risque des poids-lourds sur un stationnement rotatif ou prolongé.
Le gazon, injustement mal-aimé
En parlant de gazon sur un parking, on suscite souvent des réactions immédiates de rejet. Cela devient boueux, ça ne change rien au ruissellement, ça coûte cher et ça ne marche pas… Le gazon a mauvaise réputation auprès des entreprises et des maîtres d’œuvre, car depuis des décennies que cette solution est apparue, elle est encore mal comprise.
Pourtant, des places engazonnées sont justement la proposition parfaite pour un emplacement de type voie de pompiers : peu de rotation, usage non intensif mais un sol très solide sur lequel le 20 tonnes peut poser ses patins (photo en en-tête de cet article) et sortir son échelle en toute stabilité. Un sol engazonné peut combiner ces trois caractéristiques exigeantes : portance, fertilité et perméabilité. Antagonistes ? Pas du tout !
Pourquoi le gazon a-t-il mauvaise presse en matière de parking ? Parce que, dans son installation sur des surfaces carrossables, on a trop souvent mêlé un système de couches imperméables coiffé d’un enrobé, sur lequel on posait, en dernière couche, des alvéoles de gazon, à faible résistance mécanique. En remplissant en outre les alvéoles avec une terre de chantier non filtrée, la plupart du temps. « Dans 80% des cas, ce système échouait, les eaux pluviales pénétraient bien dans les alvéoles mais elles étaient ensuite bloquées par la couche imperméable… », explique encore Jean-François Poupat.
L’erreur classique qui était commise consistait à raisonner « décoration » de la structure, avant de raisonner perméabilité. Résultat : on n’obtient ni l’une ni l’autre. Il faut donner la priorité à la qualité drainante de l’ensemble et à la perméabilité. C’est ainsi que l’on obtient à la fois la survie du gazon et l’évacuation maximale des eaux de pluie. Et si l’eau s’évacue, il n’y a plus ni boue, ni flaques.
La structure idéale
Dans un parking engazonné de type ECOVEGETAL GREEN, les fondations n’ont plus rien à voir avec celles d’un enrobé. Et c’est là que réside toute l’astuce : pour un parking engazonné, résistant, avec une bonne perméabilité du sol, il faut absolument poser une base de mélange terre-pierre sur les 20 premiers centimètres de la fondation. Un mélange très peu étudié dans les écoles pour ce type d’application, et plutôt proposé en général pour les fosses de plantations.
C’est le seul et unique système possible pour créer un parking engazonné. Sans ce mélange terre-pierre (partie illustrée avec des pierres grise sur la photo ci-contre), on obtient une bonne infiltration, la portance, mais sans fertilité le gazon ne tiendra pas.
La réussite dans la durée d’un emplacement de parking engazonné repose précisément sur l’élaboration de cette couche-là. Pas de grave drainante, mais une structure qui permet au gazon de s’enraciner jusqu’à 20 voire 40cm de profondeur et ainsi de bien se stabiliser. Le secret du gazon qui tient et contribue à structurer l’ensemble se trouve dans ses racines.
Grande leçon de la nature.
Conséquence : pas question pour les maîtres d’ouvrage de bricoler en « jardinant » en surface. La « plantation » du gazon se fait plutôt avec un système comme le GREEN : la végétation arrive sur le chantier déjà prête à être posée.
Il s’agit d’une dalle alvéolaire de 4 à 5 cm d’épaisseur et large d’1m x 1,33m, dans lequel le gazon a été pré-cultivé. Il a été planté et maintenu en vie de sorte qu’une fois déposé sur la fondation du chantier, il lui suffira de trois semaines à un mois pour que le racinaire descende en profondeur et contribue à la structuration de l’ensemble.
Le terre-pierre ou rien
Pour que le gazon prenne et pour assurer la portance du parking engazonné, il faut gérer ce mélange terre-pierre, plus technique qu’une fondation traditionnelle. C’est sur ce système très inhabituel que repose toute la réussite et la pérennité d’un parking engazonné.
Au moment de compacter un agrégat concassé grossier, il faut pouvoir lui garantir des vides à hauteur de 30% de son volume. Sans quoi, trop compacté, la partie fertile, terreuse, qui permet à l’air, l’eau et les racines de circuler, ne respire plus. Ce sont ces 30% de vides qui garantissent la vie du sol, sans avoir outre mesure d’effet sur la résistance des couches supérieures.
Bien compactée, cette fondation assure une portance parfaite, qui répond exactement aux mêmes tests qu’un enrobé classique : contrôlée à l’aide d’une poutre de Benkelman normalisée, elle démontre une portance supérieure aux normes requises pour les voies engins et voies échelles !
Alors, si le gazon n’est pas l’idéal pour un parking de supermarché, où le mouvement constant des voitures l’empêchera de se développer, il fait en revanche un parfait support pour des poids-lourds, en présentant en prime moins de risques de flaques que sur des emplacements bétonnés !
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