Pour un projet de construction ou de restauration du bâti (maison ou immeuble), le nouvel argument qui fait mouche, c’est le toit plat végétalisé.
Architecte, vous avez une carte en or (vert) dans votre manche. Vous n‘avez même pas besoin d’être spécialiste en végétalisation pour proposer une réalisation qui va dans le sens des demandes actuelles et offrira des avantages inédits à votre client sur la durée.
C’est une maison ? Création ou rénovation, le toit plat offre toujours un aspect « travail original d’architecte ». La touche végétale en plus apporte non seulement un gain esthétique mais encore d’appréciables performances énergétiques. C’est aussi un bon moyen de valoriser une surface d’habitude plutôt négligée comme le toit de garage, ou une extension plate.
Un immeuble de bureaux, un toit d’école, de piscine ? L’argument esthétique vaut toujours, auquel s’ajoute celui d’un espace collectif en plus. Une zone de convivialité qui peut avoir un intérêt pédagogique, formateur ou engageant pour les usagers du bâtiment.
Sans compter l’énorme avantage des performances techniques : gestion optimale des eaux pluviales, régulation des températures, isolation sonique, maintien de la biodiversité… Et tout ce dont vous avez besoin pour préparer ce projet se trouve juste ici.
Toit plat végétal, les premières questions à se poser : poids, structure, eau ?
Pour installer un système végétal sur une toiture plate, commencez par réunir toutes les caractéristiques techniques de la toiture.
Le toit est-il actuellement accessible ? Quelle est sa capacité de charge ? Si c’est un toit plat existant, le degré de pente est-il bien de zéro ? Béton, zinc, de quel type de structure parle-t-on ?
Quelle isolation offre-t-il actuellement ? Quel système d’évacuation de l’eau ? Connaître ces données est non seulement important pour vous, techniquement, mais cela permettra aussi comparer les performances actuelles et futures du toit végétalisé.
CME : l’élément de calcul essentiel
Une fois que vous connaissez les capacités portantes de votre toiture, vous pourrez envisager de calculer le poids tolérable des matériaux en surface.
De la membrane d’étanchéité aux structures du système végétalisé (vous pouvez utiliser des alvéoles en PEBD, par exemple), en passant par le substrat et les végétaux eux-mêmes, le système d’arrosage ou d’irrigation naturelle, vous allez naturellement additionner les éléments.
Mais s’agissant d’éléments vivants pour la plupart, et non des classiques matériaux de toiture inertes, vous devrez ajouter leur capacité d’absorption en eau. Vous devez donc prendre en compte le poids à CME (capacité maximale en eau) de votre système végétal, pour bien calculer. Soit son poids total lorsqu’il est chargé en eau.
Quelle végétalisation – et donc quel substrat ?
Le choix esthétique
Dès lors que le système de végétalisation respecte ces caractéristiques techniques du toit plat (structure, portance), vous avez le choix dans la gamme végétale.
De la terrasse engazonnée à la prairie fleurie, vous pouvez avoir une couverture verte qui se colore avec les saisons et dure toute l’année, un jardin zen ou même un potager urbain. Vous avez toute latitude pour parler rendu esthétique avec votre client.
Pour adapter au mieux le projet aux envies de votre client, pensez pratique. Par exemple, une couverture végétale intégrale du toit le rendra non-praticable (la végétation supporterait mal un passage trop régulier).
Le choix de substrat
Lorsqu’on végétalise une terrasse, on adapte les conditions naturelles aux capacités du toit. Autrement dit, vous n’allez pas monter des kilos de terre en haut d’un immeuble pour y faire pousser des plantes. On remplace la terre par un substrat adapté aux plantes (minéral, enrichi, tassé, non tassé, etc.).
Chaque système végétal a son substrat idéal. C’est sa base de vie, celle qui lui permet de s’enraciner et de se nourrir. Une végétation extensive simple, par exemple (végétation rasante type sédum), aura besoin de très peu de substrat. Une végétation intensive, en revanche, devra s’enraciner dans une profondeur conséquente de substrat. Comme cela influe sur le poids total du système végétal, pensez-y asses tôt dans l’élaboration de votre projet.
Pourquoi le toit plat végétalisé va séduire vos clients
On vient de l’évoquer, l’aspect esthétique est évidemment un plus, au moment de réaliser un projet de construction ou de rénovation.
Mais une toiture verte est bien plus qu’un joli bouquet décoratif sur la cinquième façade. Elle offre énormément d’avantages, aussi bien au propriétaire du bâtiment et à ses usagers qu’au milieu urbain dans lequel elle vient s’intégrer. Voici vos arguments pour convaincre vos clients sur un projet de toit plat végétal :
Le toit plat végétalisé : au niveau privé (le client)
– L’isolation thermique
C’est bien connu, la végétation est le meilleur rempart naturel contre la chaleur. Les plantes, par l’évapotranspiration, contribuent à rafraîchir la température, même en période de canicule. Elles jouent un rôle de régulateur, également contre le gel. Une bonne couverture végétale garantit ainsi un meilleur équilibre thermique en toutes saisons.
– Protection de l’étanchéité
La végétation constitue une couche intermédiaire, vivante et donc durablement renouvelée, entre l’étanchéité du toit et les intempéries. Elle la protège non seulement des très fortes chaleurs (en toiture, les températures montent vite dans les extrêmes), mais encore des dégâts du vent, de la grêle, et de tous ces dangers cumulés. La durée de vie du toit est très largement prolongée (voire doublée).
– Isolation acoustique
Entre l’épaisseur de la couche de substrat et les plantes elles-mêmes, le toit est bien mieux isolé au niveau sonore. Les bruits sont filtrés aussi bien de l’intérieur vers l’extérieur que dans le sens inverse. Le toit vert contribue donc à atténuer les bruits du milieu urbain.
– Meilleure gestion de l’eau
En cas de fortes intempéries (phénomène de plus en plus fréquent), les végétaux sur le toit plat vont absorber une grande partie des eaux de pluie et les relâcher dans l’air. La végétalisation permet d’éviter l’engorgement rapide des gouttières et canalisations, les inondations locales et les flaques dangereuses sur une toiture.
– Un nouvel espace de vie et de convivialité
Pour un particulier en maison, pour un immeuble d’habitations ou un bâtiment d’entreprises, une terrasse végétale accessible veut dire accéder à un nouvel espace vert en milieu urbain. Soit un espace privilégié où profiter de la nature, cultiver des plantes ou un potager si la surface (et la structure portante) le permet, un endroit qui contribue largement à améliorer la qualité de vie des usagers.
Un toit plat peut devenir l’un de ces jardins suspendus qui font rêver. Un jardin avec vue – et recul – sur la ville. Les salariés d’une entreprise peuvent y monter pour profiter d’un moment de pause, de relaxation, voire de jardinage sur leur lieu de travail.
L’exemple du potager urbain a déjà fait ses preuves. Les pauses au travail prennent une toute autre saveur. On vient entretenir les plants, désherber, tailler, tondre, couper, tuteurer et ramasser les fruits et légumes. C’est à la fois un détachement bienvenu des tâches professionnelles et une nouvelle forme d’engagement-plaisir sur son lieu de travail.
Une multitude de formes de jardins en toit plat est envisageable. Jardin japonais, forêt de haies, paysage de prairie sauvage avec une île accessible en son centre…
La seule limite à votre imagination – et celle de votre client – c’est la position et l’orientation de votre toit plat végétal. Une toiture terrasse accessible et à moins de 2% de pente est parfaite pour accueillir un système végétal… À condition qu’elle ne soit pas encastrée entre trois buildings qui lui font de l’ombre toute l’année. Le taux d’ensoleillement quotidien et annuel est important.
Le toit plat végétalisé : au niveau public (intégration dans l’urbanisme)
– Le drainage naturel avec le toit plat végétalisé
La gestion des eaux pluviales est aussi bénéfique au particulier qu’à la communauté. Moins de fuites sur le toit et de flaques aux pieds d’un immeuble d’un côté, moins de risque d’engorgement des canaux d’évacuation des eaux de l’autre, et donc d’inondations de l’autre. Poser un système végétalisé sur un toit plat permet de compenser l’imperméabilisation urbaine. Au lieu de tout rejeter systématiquement dans les tuyaux et les égouts (qui débordent presque à chaque fois aujourd’hui), l’eau est filtrée par les végétaux et jusqu’à 70% est renvoyée directement dans les airs.
– Amélioration et préservation de la biodiversité
En intégrant les bons végétaux sur un toit plat, vous participer à réintégrer de la biodiversité là où elle avait disparu. Non seulement la flore locale peut s’y développer, mais aussi toute une faune adaptée. Les insectes pollinisateurs, particulièrement menacés aujourd’hui, peuvent ainsi commencer à revivre en ville. Au-delà des abeilles et des papillons, vous pouvez voir revenir une variété d’espèces essentielles à l’équilibre environnemental. Des oiseaux de jour et des espèces nocturnes viendront aussi profiter de cet îlot de verdure, qui peut être un précieux refuge pour eux.
– Lutte contre l’îlot de chaleur et meilleure qualité de l’air
En milieu urbain, un toit plat bien végétalisé peut changer beaucoup de choses… La présence des végétaux qui fait baisser les températures jusqu’à 2ºC en temps de canicule et qui filtrent l’air pollué par le trafic et les émanations liées à l’activité humaine : voilà de quoi convaincre votre client de prendre le beau rôle.
L’avantage pour vous d’un toit plat végétalisé : la pose clé en main
Sur une toiture plate, vous pouvez vous permettre de verdir toute la surface en quelques heures à peine. Vous n’avez pas besoin d’avoir une maîtrise en paysagisme ou un grand réseau d’artisans jardiniers pour offrir un résultat immédiat à votre client.
L’installation dune solution type ECOSEDUM PACK, par exemple, vous est accessible clé en main. Il s’agit de bacs pré-cultivés, que vous allez disposer directement sur la membrane d’étanchéité anti-racines. Vous pouvez ainsi poser jusqu’à 300m2 de végétalisation par jour sur un toit !
Le résultat est celui d’un paysage sauvage façon toundra, qui fleurit de mai à octobre et reste vert sans jamais peler. Mais vous pouvez y ajouter des variations avec différents types de packs.
Pour un projet végétalisé plus complexe sur un toit, n’hésitez pas à faire appel à nos experts qui vous conseillent.
Consultez aussi ici le guide de nos prestations et de l’entretien pour garantir une bonne durée de vie aux toits de vos clients.