Document d’urbanisme : les performances que les villes vont finir par exiger (suite)

performance du bâtiment : gestion des eaux pluviales

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Toutes les eaux de pluie ne peuvent finir dans le réseau d’assainissement. Et même si l’on ajoute des bassins de rétention, on ne peut éternellement raisonner en stockage, rétention, évacuation, comme si l’eau n’était qu’un… nuisible.  

Alors même que l’eau est le synonyme même de la vie.  

Performance énergétique du bâtiment ? L’eau au premier plan 

Bien sûr, dès l’instant où l’on parle lutte contre le changement climatique, les villes pensent transition énergétique.

Dès lors, on parle efficacité énergétique, bâtiment basse consommation, travaux de rénovation énergétique, bâtiments intelligents, contrats de performance énergétique, plan bâtiment durable, énergie renouvelable, bâtiment économe en énergie, ou à énergie positive, etc.  

Le fait que l’on ait ces préoccupations est formidable. Mettre l’isolation thermique en objectif numéro 1 est en effet nécessaire dans la lutte contre les GES (gaz à effet de serre), le secteur du bâtiment et de l’énergie en étant de gros producteurs. L’Europe a même établi une directive sur le sujet.

Réduire la consommation d’énergie d’une construction neuve ou des bâtiments existants est essentiel. Tout maître d’ouvrage doit en avoir conscience. 

Mais il n’y a pas que les nouvelles matières inertes (isolants) et les nouvelles technologies pour y parvenir. On a tendance à oublier un des principaux alliés de l’urbaniste en matière de maîtrise de l’énergie et de confort de la ville : l’eau.  

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La vie végétale au cœur du renouvellement urbain 

L’eau en ville n’est pas juste une affaire de réseau (eau potable, eaux usées, etc.). Elle devrait y être présente, comme elle l’est dans le reste de la nature.

Les documents d’urbanisme devraient donc exiger une performance du bâtiment (et aussi des routes, des trottoirs, des parkings, …) en matière de respect du cycle de l’eau. Comprendre les étapes de ce cycle en ville est essentiel, notamment pour l’optimisation énergétique globale. 

Pierre Georgel, président d’ECOVEGETAL, l’explique ici.  

https://youtu.be/nqqsca4z1MM

Une performance du bâtiment en matière d’évapo-transpiration  

Ainsi, le critère numéro 1 devrait être celui de l’évapo-transpiration.  
C’est cette capacité incroyable des végétaux qui nous rend leur compagnie si agréable dans nos jardins. Ils nous rafraîchissent l’été, ils nous protègent quand il pleut.  

Redonner à l’enveloppe du bâtiment ces fonctions écologiques de la nature est le synonyme même de “transition écologique”. 

Dès que le secteur de la construction et des travaux publics adopteront cette vision des choses, les performances énergétiques progresseront en même temps que la maîtrise des risques d’inondation.   

Explication avec cet exemple : un abri à vélo qui retient l’eau et apporte de la fraîcheur dans l’air.

Mieux que la climatisation, des œillets ! 

https://youtu.be/H1NdkciOZAs

Une performance en matière d’infiltration de l’eau de pluie  ions 

Autre critère de performance, à appliquer à la fois aux parkings, aux trottoirs et aux terrasses : la capacité à infiltrer les eaux de pluie dans le sol.  

Le service rendu par le bâti et les accès devient alors aussi un service écologique. Ceci peut concerner à la fois les bâtiments publics, le parc immobilier privé ou l’architecture commerciale.  

Dans cette autre vidéo, gros plan sur ce que l’on peut obtenir en la matière en s’intéressant aux parkings.  

https://youtu.be/992Ea7NiyJQ

De telles performances sont d’ores et déjà accessibles qu’il s’agisse de rénovation des bâtiments ou d’immeubles neufs. Et cela change tout.  

La maîtrise des pluies (et de leurs excès qui vont se faire sentir toujours plus avec le réchauffement climatique) et l’apport de fraîcheur par les végétaux (amélioration de la performance thermique de la ville tout entière) sont deux combats qui se mènent de front.

Et ce, en utilisant le même élément : le végétal